Les traumatismes, individuels et collectifs, sont à l’origine de nombre de récits autobiographiques qui s’affrontent à leur évocation ; leur logique oscille entre celle du témoignage stricto sensu et celle du récit personnel. Cette tendance semble s’affirmer à partir du XX^e siècle, où les drames familiaux et leurs conséquences échappent au tabou du secret de famille. Ainsi Anny Duperey, dans Le Voile noir (1992), transforme-t-elle la préface à un livre de photos de son père en une investigation – infructueuse – destinée à surmonter l’amnésie qui couvre les huit premières années de sa vie, avant le décès brutal de ses parents. Clémence Boulouque,

Bibliographie

Janine Altounian, « Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie ». Un génocide aux déserts de l’inconscient, Les Belles Lettres, 1990.

René Kaës, « Le Sujet de l’héritage », dans Transmission de la vie psychique entre générations, Dunod, 1993.

Véronique Montémont et Catherine Viollet (dir.), Archives familiales : modes d’emploi. Récits de genèse, Louvain‑la‑Neuve, Academia‑L’Harmattan, 2013.