Roman à clés

Le rapprochement entre autobiographie et roman à clés est a priori paradoxal. L’autobiographie repose sur le principe d’un projet volontaire, assumé et affiché, qui rend possible le « pacte autobiographique » que passe l’auteur avec son lecteur et qui garantit la stabilité de l’identité de l’individu du monde réel auquel le « je » renvoie. Dans le cas du roman à clés, au contraire, l’existence même d’une clé, d’un codage qui rapporte les personnages, lieux ou situations du récit à leurs supposés référents dans le monde réel, n’est quasiment jamais revendiquée comme telle par l’auteur. Aujourd’hui, comme dans le passé, la désignation d’un récit comme « à clés » vient […]

Bibliographie

Littératures classiques, no 54, « Lectures à clé », Mathilde Bombart et Marc Escola (dir.), 2005.

Anthony Glinoer et Michel Lacroix (dir.), Romans à clés. Les ambivalences du réel, Presses universitaires de Liège, 2014.

Paul John Eakin, Touching the World. Reference in Autobiography, Princeton University Press, 1992.

Björn Larsson, La Réception des « Mandarins » : le roman de Simone de Beauvoir face à la critique littéraire en France, Lund University Press, 1988.

Sean Latham, The Art of Scandal. Modernism, Libel Law, and the Roman à Clef, Oxford University Press, 2009.

Anne Strasser, « Les Mandarins, les clés pour se dire », dans Romans à clés, op. cit., p. 131‑144.


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Page: 
694-696

Pour citer cet article: 

Bombart Mathilde, « Roman à clés », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 694-696, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/roman-cles, page consultée le 27/04/2024.