L’acte de naissance des Mémoires d’outre-tombe serait une lettre de Chateaubriand à Claire de Duras datée du 11 octobre 1812 : « […] j’ai barbouillé le premier livre tout entier des mémoires de ma vie. » Exilé à la Vallée‑aux‑Loups, il médite dans sa thébaïde sur son existence tourmentée. Son monument de papier n’est pas encore édifié : il prend les dehors d’une autobiographie, centrée sur ses années d’enfance à Saint‑Malo et à Combourg. En 1813, il ajoute un volume, puis un troisième en 1817. Alors qu’il entre en politique, Chateaubriand doit composer entre ses engagements et l’ambition de se peindre dans son siècle. C’est à Londres, en 1822, qu’il met un point […]

Bibliographie

Sébastien Baudoin, « Combourg, lieu matriciel », dans Ô Saisons, Ô Châteaux. Châteaux et littérature des Lumières à l’aube de la modernité (1764‑1914), Pascale Auraix-Jonchière (dir.), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2004.

Jean-Claude Berchet, Chateaubriand, Gallimard, 2012.

Jean-Claude Berchet et Philippe Berthier (dir.), Chateaubriand mémorialiste, Genève, Droz, 2000.

Marie-Jeanne Durry, La Vieillesse de Chateaubriand 1830‑1848, Paris‑Genève, Champion‑Slatkine, 1986.

John E. Jackson, « Chateaubriand », Mémoire et subjectivité romantiques, José Corti, 1999, p. 49‑86.