Levé, Édouard

En dépit de son existence brève, Édouard Levé est l’auteur d’une œuvre cohérente, marquée par une profonde originalité. Comme Sophie Calle ou Valérie Mréjen, il appartient à une génération d’artistes à la fois écrivains, plasticiens et photographes, qui malaxent la représentation de leur expérience vécue pour la remettre constamment en scène. Les recueils de photographies de Levé, a priori fictionnels, s’enracinent dans des faits de langue ou des doubles sens jouant sur le faux-semblant : Reconstitutions (2003) consiste à faire poser des protagonistes dans des positions inspirées du sport ou de la pornographie, mais en vêtements de ville, ce qui rend le résultat incongru ; […]

Bibliographie

Nicolas Bouyssi, Esthétique du stéréotype : essai sur Édouard Levé, PUF, 2011.

Stéphane Girard, Plasticien, écrivain, suicidé. Ethos auctorial et paratopie suicidaire chez Édouard Levé, L’Harmattan, 2014.

Luigi Magno, « Reconstitutions d’un journal. Sur Édouard Levé », dans French Forum, vol. 37, nos 1‑2, 2012, p. 257‑268.

Évence Verdier, « Édouard Levé, du singulier au pluriel », dans Artpress no 327, octobre 2006, p. 48‑51.


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499-500

Pour citer cet article: 

Montémont Véronique, « Levé, Édouard », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 499-500, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/leve-edouard, page consultée le 06/05/2024.