Période où le réel s’incarne en de multiples combats, le XIX^e siècle est aussi l’époque où parler de soi s’impose en tant que puissance créatrice. Il contient d’ailleurs toutes les formes artistiques de l’intime. Les créateurs y témoignent de leur sensibilité, de leur condition, de leurs mœurs, ils collectent des souvenirs mondains ou construisent des panthéons personnels ; besoin ou ambition, ils mettent en avant ce moi exemplaire, parce que singulier et désormais magnifié par l’édition, par une réception large. Des balbutiements du premier romantisme (René, Chateaubriand) jusqu’à la vaste fiction allégorique sur la mémoire que constitue À la recherche du temps perdu […]

Bibliographie

Le Magasin du XIX^e siècle, n^o 2 (2012), n^o 3 (2013), n^o 4 (2014), Seyssel, Champ Vallon.

Philippe Amen, « Autoportrait, autobiographie et journal intime au XIX^e siècle », Histoire de la France littéraire, tome III : « Modernités XIX^e ‑ XX^e siècle », Patrick Berthier et Michel Jarrety (dir.), PUF, 2006, p. 375‑400.

Brigitte et José-Luis Diaz, « Le siècle de l’intime », dans Itinéraires, n^o 4, « Pour une histoire de l’intime et de ses variations », Anne Coudreuse et Françoise Simonet‑Tenant (dir.), L’Harmattan, 2009, p. 117‑146.

Pierre‑Jean Dufief, Les Écritures de l’intime de 1800 à 1914. Autobiographies, Mémoires, journaux intimes et correspondances, Bréal, 2014.

Romantisme, n^o 56, « Images de soi : autobiographie et autoportrait au XIX^e siècle », Marie-Claire Hoock-Demarle, Reinhart Koselleck, Nicolas Bonhôte et coll., CDU‑SEDES, 1987.

Philippe Lejeune, « Autobiographie et histoire sociale au XIX^e siècle », dans Individualisme et autobiographie en Occident, Claudette Dehlez‑Sarlet et Maurizio Catani (dir.), Centre culturel de Cerisy‑la‑Salle, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1983.

Pierre Pachet, Les Baromètres de l’âme. Naissance du journal intime, Hatier, 1990.

Damien Zanone, Écrire son temps. Les Mémoires en France de 1815 à 1848, Presses universitaires de Lyon, 2006.