France, 1919‑1939

Au temps de l’Union sacrée, en 1914‑1918, le « je » s’efface derrière le « nous ». La paix revenue, le moi prend alors sa revanche, de sorte que l’écriture de l’intime envahit la scène littéraire, sous les formes les plus variées. Or, les écritures du moi heurtent les anti‑individualistes, comme l’Action française ou les marxistes, peu soucieux des drames personnels. Sans oublier l’hostilité d’un Paul Valéry, pour qui il n’y a rien de plus « ingénu que de prendre le parti d’être soi, ou celui d’être vrai ». En conséquence de quoi l’expression du moi revient à se « déboutonner » et à offrir au regard ses « pudenda » : « Tout le monde sait bien ce que l’on verra ; mais il […]

Bibliographie

Éliane Tonnet‑Lacroix, La Littérature française de l’entre‑deux‑guerres 1919‑1939, Nathan, 1993.


Auteur(s) de l'article: 

Page: 
361-363

Pour citer cet article: 

Poirier Jacques, « France, 1919‑1939 », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 361-363, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/france-1919-1939, page consultée le 26/11/2024.