Folie
Dans l’imaginaire occidental, l’écriture, et singulièrement l’écriture autobiographique, est associée à la folie. Le fou écrit et l’écriture rend fou. Pensons au Journal d’un fou de Dostoïevski ou au personnage de l’écrivain qui assassine sa famille interprété par Jack Nicholson dans The Shining de S. Kubrick, d’après S. King. Ce lien entre littérature et folie a été l’un des grands objets de la pensée moderne (de Breton à Foucault), avec en premier lieu la figure emblématique d’Antonin Artaud. Dans cette perspective, la littérature autobiographique a fait l’objet d’une importante valorisation : le schizophrène Louis Wolfson a été constitué comme écrivain par ses lecteurs, […]
Bibliographie
Laure Murat, L’Homme qui se prenait pour Napoléon. Pour une histoire politique de la folie, Gallimard, 2011.
Yannick Ripa, L’Affaire Rouy. Une femme contre l’asile au XIXe siècle, Tallandier, 2010.
Michel Thévoz (dir.), Écrits bruts, PUF, 1985.
Artières Philippe, « Folie », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 339-341, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/folie, page consultée le 26/11/2024.