Peu d’écrivains français suscitent autant de fascination et de malaise que Drieu La Rochelle. Jeune homme à la personnalité torturée, traumatisé par son expérience du front, il participe à l’aventure surréaliste avant de se rapprocher des milieux de la NRF. Précocement européiste, il est tenté par le socialisme, puis se convertit au fascisme dès 1934 avant de se rallier à la collaboration sous l’Occupation, devenant alors le directeur de la NRF. Il se suicide en janvier 1945. Poète, puis romancier, essayiste et journaliste, esthète et thuriféraire de Doriot, dandy converti au fascisme, Drieu semble insaisissable : personnalité trouble, incertaine, à l’image d’une […]

Bibliographie

Pierre Andreu et Frédéric Grover, Drieu La Rochelle [1979], La Table Ronde, 1989.

Julien Hervier, « Le Romancier et ses doubles », dans Cahier de L’Herne, n^o 42, « Pierre‑Drieu La Rochelle », Marc Hanrez (dir.), 1982, p. 127‑146.

Jacques Lecarme, Drieu La Rochelle ou le Bal des maudits, PUF, 2001.

Jean-François Louette (dir.), Introduction et notices, dans Drieu La Rochelle, Romans, récits, nouvelles, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2012.