Chroniqueurs

De genre mineur qu’elle était encore au haut Moyen Âge, la chronique s’affirme dès le XIIe siècle comme la plus haute ambition de l’historien médiéval, qui entend substituer à la rhétorique des historiens de l’Antiquité « une science où la part de la technique [soit] de plus en plus importante » (B. Guenée). Du même coup, elle se transforme et, de simple notation d’événements, devient récit, mais un récit sûr et rigoureusement situé dans le temps. Elle représente donc « le meilleur produit de l’érudition médiévale » (B. Guenée), comme l’atteste l’ouvrage majeur des Grandes chroniques de France – dont le titre s’est conservé tel quel dans les innombrables […]

Bibliographie

Bernard Guenée, « Histoire et chronique. Nouvelles réflexions sur les genres historiques au Moyen Âge », dans La Chronique et l’Histoire au Moyen Âge, Daniel Poirion (dir.), Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 1984, p. 3‑12.

Christiane Marchello-Nizia, « L’Historien et son prologue : forme littéraire et stratégies discursives », La Chronique et l’Histoire au Moyen Âge, Daniel Poirion (dir.), Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 1984, p. 13‑25.

Michel Zink, La Subjectivité littéraire. Autour du siècle de saint Louis, PUF, 1985.

Id., Froissart et le Temps, PUF, 1998.


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Page: 
184-187

Pour citer cet article: 

Guéret-Laferté Michèle, « Chroniqueurs », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 184-187, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/chroniqueurs, page consultée le 04/05/2024.