Poète et critique d’art, l’auteur des Fleurs du mal (1857) n’a jamais revendiqué le ferment autobiographique de son œuvre mais il a mis à l’épreuve de ses publications sa personnalité et ses aspirations profondes. Le caractère autocentré de sa création est présent dès La Fanfarlo (1847), conte dans lequel le personnage de Samuel Cramer est un double de lui‑même. Quand il entreprend de devenir le poète moderne qui manque à la littérature française (« je ne veux pas crever obscurément », écrira-t-il à sa mère, lettre du 20 décembre 1855), Les Fleurs du mal deviendront naturellement un concentré des tensions de sa vie et des recherches esthétiques qu’il mène. Il […]

Bibliographie

Yves Bonnefoy, Baudelaire : la tentation de l’oubli, BNF, 2000.

Fabrice Wilhelm, Baudelaire : l’écriture du narcissisme, L’Harmattan, 1999.