« Je suis du nombre des écrivains dont la vie tient intimement aux ouvrages qui les ont fait connaître », avoue Nerval dans ses Promenades et souvenirs. Alors qu’il rédige ces rêveries d’un promeneur parisien, l’écrivain s’interroge : « Est-il plus modeste de se peindre dans un roman sous le nom de Lélio, d’Octave ou d’Arthur, ou de trahir ses plus intimes émotions dans un volume de poésie ? Qu’on nous pardonne ces élans de personnalité, à nous qui vivons sous le regard de tous, et qui, glorieux ou perdus, ne pouvons plus atteindre au bénéfice de l’obscurité ! » Nerval questionne ici l’époque romantique, temps des « élans de personnalité » mais aussi d’un rapport […]

Bibliographie

Romantisme, n^o 56, Images de soi : autobiographie et autoportrait au XIX^e siècle, 1987.

Véronique Dufief‑Sanchez, Philosophie du roman personnel de Chateaubriand à Fromentin 1802‑1863, Genève, Droz, 2010.

Claude Millet, Le Romantisme, Le Livre de poche, 2007.