Yves Navarre est l’auteur d’une œuvre tout à la fois variée, par les genres qui s’y côtoient, parfois au sein d’un même texte, et unie par le ton, les thèmes, et la veine autobiographique qui la caractérise. Le prix Goncourt qu’il obtint pour Le Jardin d’acclimatation (1980) consacra son talent d’écrivain, mais il lui fut ensuite difficile de se départir de l’image d’« auteur homosexuel » qu’il s’était vu attribuer dès ses premiers succès. Déçu par ce qu’il vivait comme un manque de reconnaissance, il quitta Paris pour s’installer à Montréal, où il resta deux ans. Son retour en France, en 1989, s’accompagna d’une solitude toujours plus vive, qui aboutit à son suicide le […]

Bibliographie

Sylvie Lannegrand, « Du journal à l’œuvre : “Écrire, mon secret, ma captivité, ma vie”, Yves Navarre », dans Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, n^o 3, 2011, p. 6‑19.

Id., « Le Chassé‑croisé des genres dans le Journal d’Yves Navarre », dans Les Journaux d’écrivains : enjeux génériques et éditoriaux, Cécile Meynard (dir.), Bern, Berlin, Bruxelles, etc., Peter Lang, 2012, p. 149‑160.

Id., « Écriture de soi, fragmentation et hybridité générique : le cas d’Yves Navarre », dans Les Nouvelles Écritures du Moi dans les littératures française et francophone, Sylvie Camet et Noureddine Sabri (dir.), L’Harmattan, 2012, p. 45‑52.

Véronique Montémont, « Yves Navarre : la nébuleuse autobiographique », dans Inverses, 2014, p. 87‑101.