Contentons-nous ici d’une définition simple : l’ironie consiste à dire A pour B, tout en faisant comprendre qu’on pense B – A et B étant perçus comme des opposés ou des contraires. Or, l’écriture autobiographique repose toujours sur un sujet écrivant qui met en texte un « je » : ce « je », comme pur objet textuel, ne saurait être lui, mais on ne peut nier que, jusqu’à un certain point, il soit lui tout de même. Tel est le paradoxe inhérent à l’autobiographie. L’acte de lecture (le face‑à‑face entre le lecteur et le texte) implique que l’auteur soit relégué à l’extérieur de la communication littéraire : c’est cette relégation nécessaire que Roland Barthes a imagée avec la […]

Bibliographie

Poétique, n^o 36, « L’Ironie », 1978.

Jean‑Marc Moura, Le Sens littéraire de l’humour, Paris, PUF, 2010.

Pierre Schoentjes, Poétique de l’ironie, Seuil, 2001.

Alain Vaillant, La Civilisation du rire, Paris, CNRS Éditions, 2016 (en particulier les chapitres « Ironie [1] : l’art de l’esquive » et « Ironie [2] : le rire virtuel »).