Ni Mémoires, ni confessions, Histoire de ma vie de George Sand s’affranchit des modèles autobiographiques existants, en cherchant un nouvel équilibre entre peinture d’histoire et quête de soi. Loin de l’autoportrait en majesté du Chateaubriand des Mémoires d’outre-tombe (1848), qu’elle lit en même temps qu’elle écrit, comme de la confidence parfois impudique de Rousseau dans Les Confessions (1782‑1789), l’auteur s’autorise à ne pas tout dire, au risque de décevoir le lecteur, sans pour autant renoncer à la quête de la (sa) vérité. Le projet a mûri depuis une vingtaine d’années, au temps où Aurore Dupin, déjà fervente épistolière, n’était pas encore George Sand. […]

Bibliographie

Simone Bernard‑Griffiths et José‑Luis Diaz (dir.), Lire « Histoire de ma vie » de George Sand, Clermont‑Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2006.

Pierre Laforgue, Corambé. Identité et fiction de soi chez George Sand, Klincksieck, 2003.

Nicole Mozet (dir.), George Sand. Une correspondance, Christian Pirot éditeur, 1994.

Martine Reid, Signer Sand. L’œuvre et le nom, Belin, 2003.

Recherches & Travaux, n^o 70, « Les Lettres d’un voyageur de George Sand. Une poétique romantique », Damien Zanone (dir.), Éditions littéraires et linguistiques de l’université de Grenoble, 2007.