« Corps féminin, race blanche, conception franco-libanaise, datation 10 mars 1973. Expulsé par erreur et destiné comme tous à nourrir le réel, dodue chair à marché. » Ainsi se présente Chloé Delaume dans un article qu’elle intitule « Politique et autofiction » (2016). Écrivain d’origine franco‑libanaise, adepte des tendances postpunk gothiques, Delaume utilise les nouveaux médias, la performance et l’écriture comme supports à ses récits autofictifs et réflexifs. Elle publie le récit de son enfance traumatique, Le Cri du sablier (2001), qui prend pour point de départ l’assassinat de sa mère par son père et le suicide de ce dernier, scènes dont elle fut témoin alors […]

Bibliographie

Marc Décimo, « De quelques histoires de famille à la naissance de Chloé Delaume ; trauma et usage singulier de la langue », dans Relations familiales dans les littératures française et francophone des XX^e et XXI^e siècles. La figure du père, Murielle Lucie Clément et Sabine van Wesemael (dir.), L’Harmattan, 2008.

Chloé Delaume, « Politique et autofiction », dans Lisières de l’autofiction. Enjeux, géographiques, artistiques et politiques, Arnaud Genon et Isabelle Grell (dir.), Presses universitaires de Lyon, 2016, p. 221-234.

Sylvie Ducas, « Fiction auctoriale, postures et impostures médiatiques : le cas de Chloé Delaume, “personnage de fiction” », dans Le Temps des médias, n^o 14, 2010, p. 176-192.