Vérité

La vérité est à l’origine le caractère de la parole divine que les hommes ne peuvent que recevoir. Lorsqu’elle se laïcise, c’est pour d’une part manifester la babélisation de la connaissance, et d’autre part pour rapporter celle-ci à une expérience individuelle : « Si j’étudie autre chose [que moi], c’est pour soudain le coucher sur moi ou en moi, pour mieux dire » (Montaigne). Les mémorialistes revendiquent de même, de façon insistante, tenir un discours de vérité justement parce que celui-ci s’enracine dans un point de vue précisément situé. En cela, s’interroger sur le caractère littéraire des Mémoires avant le XIXe siècle est largement anachronique : la finalité n’est pas […]

Bibliographie

Michel Foucault, « L’Écriture de soi », Corps écrit, no 5, « L’autoportrait », p. 3‑23.

Michel Foucault, L’Herméneutique du sujet. Cours au Collège de France 1981‑1982, Gallimard/Seuil, 2001.

Philippe Lejeune, Le Pacte autobiographique, Seuil, 1975.

Paul Valéry, « Stendhal », Variété II, Gallimard, 1929.


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Page: 
796-797

Pour citer cet article: 

Braud Michel, « Vérité », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 796-797, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/verite, page consultée le 05/05/2024.