Serge, Victor
Devons-nous considérer comme un écrivain francophone ce fils d’immigrés russes, né Victor Kibaltchitch en 1890 à Bruxelles, venu en 1909 à Paris, où il se lie aux groupes anarchistes et est arrêté en 1912 dans le cadre du procès de la « bande à Bonnot », expulsé à Barcelone après quatre années de prison, réfugié en 1919 en Russie, où il travaille pour le Komintern, puis déporté en 1933, sauvé du Goulag en 1936 grâce à la mobilisation d’intellectuels français et mort en 1947 au Mexique, après avoir fui Paris au moment de l’exode ? Victor Serge fut en réalité un professionnel de la révolution et un écrivain apatride – il connut les camps […]
Bibliographie
Jean-Louis Jeannelle, « Mémoires et déprise : le cas Victor Serge », Le Pouvoir et ses écritures, Denis Lopez (dir.), Eidôlon, no 101, Presses universitaires de Bordeaux, 2012, p. 377‑391.
Bill Marshall, Victor Serge. The Uses of Dissent, New York‑Oxford, Berg, 1992.
Susan Weissman, Victor Serge. The Course Is Set on Hope, London‑New York, Verso, 2001.
Jeannelle Jean-Louis, « Serge, Victor », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 731-732, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/serge-victor, page consultée le 15/12/2024.