« Je suis né infirme et malade », gémit Jean-Jacques Rousseau, qui énumère dans ses Confessions (1782) le long catalogue des souffrances dont il est affligé. L’écriture sur soi fait la part belle à la description de la maladie, quand il s’agit de mettre des mots sur ses maux. N’oublions pas l’attention portée par Montaigne dans son Journal de voyage (voyage accompli à travers la France, l’Allemagne et l’Italie entre septembre 1580 et novembre 1581) aux maux suscités par ses concrétions rénales – il rappelle dans les Essais (II, 37) devoir à son père « cette qualité pierreuse » : la gravelle le conduit à essayer les différentes eaux des villes traversées, et le Journal, […]

Bibliographie

Les Cahiers de l’APA, n^o 61, « Écrire la maladie (cahier de relecture) », Fonds APA, Ambérieu‑en‑Bugey, 2016.

Philippe Artières et Janine Pieret, Mémoires du sida. Récits des personnes atteintes, France, 1981‑2012, Bayard, 2012.

Stéphane Grisi, Dans l’intimité des maladies : de Montaigne à Hervé Guibert, Desclée de Brouwer, 1996.

Hélène Jaccomard, Lire le sida. Témoignages au féminin, Berne, Peter Lang, 2004.

Véronique Montémont, « Comment (ne pas) représenter le corps malade : Hervé Guibert, Alix-Cléo Roubaud, Annie Ernaux », dans Photographie et mises en images de soi, Christine Delory‑Momberger (dir.), La Rochelle, Himéros, 2005.