For privé

Le for privé, foyer et réceptacle d’écritures particulières selon Madeleine Foisil, la promotrice de l’expression « écriture du for privé » en 1986 (« L’Écriture du for privé », Histoire de la vie privée, tome 3. De la Renaissance aux Lumières, dans Philippe Ariès et Georges Duby [dir.]), est définissable par opposition au for public. Il est un territoire soustrait à l’État, à ses regards, à ses interventions, ressenties comme inquisitoriales, perturbatrices de l’entre‑soi domestique et familial, régi par le chef de la famille habilité à en rédiger les papiers. Les écrits du for privé sont ce vaste océan de papier constitué d’« écritures ordinaires » (Daniel Fabre, Écritures […]

Bibliographie

Jean-Pierre Bardet, Élisabeth Arnoul et François‑Joseph Ruggiu (dir.), Les Écrits du for privé en Europe, du Moyen Âge à l’époque contemporaine. Enquêtes, analyses, publications, Presses universitaires de Bordeaux, 2010.

Jean‑Pierre Bardet et François‑Joseph Ruggiu (dir.), Les Écrits du for privé en France. De la fin du Moyen Âge à 1914, CTHS, 2014.

Isabelle Luciani et Valérie Piétri (dir.), Écriture, récit, trouble(s) de soi. Perspectives historiques France XVIe ‑ XXe siècles, Aix‑en‑Provence, Presses universitaires de Provence, 2012.

Sylvie Mouysset, Papiers de famille. Introduction à l’étude des livres de raison (France, XVIe ‑ XIXe siècles), Presses universitaires de Rennes, 2007.


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Page: 
341-342

Pour citer cet article: 

Cassan Michel, « For privé », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 341-342, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/prive, page consultée le 06/05/2024.