Si, comme le suggère le Charmide de Platon, le sens originel de l’effort philosophique est la connaissance de soi (« gnothi seauton »), on ne voit pas pour quelle raison soustraire l’exercice du récit réflexif et rétrospectif (selon la définition donnée par Philippe Lejeune dans Le Pacte autobiographique) à l’ensemble des tâches prescrites au philosophe. C’est toutefois sans compter le dispositif singulier du platonisme, qui, dans la duplication qu’il instruit entre le personnage (Socrate) et le narrateur (Platon) de ses dialogues, permet de dissocier la vie qui s’y trouve récitée (celle de Socrate, notamment déployée dans son Apologie, et qui le conduit au sacrifice en vue d’une […]

Bibliographie

Guillaume Artous-Bouvet, « Le Supplément de fiction : Derrida et l’autobiographie », dans Littérature, n^o 162, « Voix plurielles », 2011, p. 100‑114.

Bruno Clément, « La Philosophie au risque de l’autobiographie », dans Rue Descartes, n^o 47, « Sartre contre Sartre », 2005, p. 31‑44.

Hervé Couchot, « Autobiographie et philosophie mêlées. Notes sur un “Entretien impossible” de Michel Foucault avec Claude Bonnefoy », dans Bulletin of the Faculty of Foreign Studies, n^o 47, Tokyo, Sophia University, 2012, p. 99‑136.

Vincent Descombes, Le Parler de soi, Gallimard, 2014.

Dinah Ribard, Raconter, vivre, penser. Histoire(s) de philosophes, 1650‑1766, Vrin‑Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2003.