Auteur d’une œuvre historique monumentale, Jules Michelet a doublé tout au long de sa vie cette écriture tournée vers le public par la tenue de journaux intimes, confiés après sa mort à sa veuve, qui les a utilisés pour des publications posthumes mais aussi en partie altérés. Déposés ensuite à l’Institut, ces manuscrits ont été publiés par Paul Viallaneix et Claude Digeon entre 1959 et 1976. Même si la perspective d’une autobiographie ne lui est pas étrangère, l’écriture diariste remplit d’autres fonctions chez l’historien. Elle lui sert d’abord à renforcer l’analogie sur laquelle sa méthode historique est fondée. En enregistrant au jour le jour […]

Bibliographie

Roland Barthes, Michelet par lui‑même, Seuil, 1954.

Claude Digeon, Note sur le « Journal » de Michelet, années 1870‑1874, Sarrebruck, Universität des Saarlandes, 1959.

Wendelin Guentner, « The Inscription of the Sketch in the 19^th‑Century French Journal: Michelet, Delacroix and the Goncourt Brothers », dans Nineteenth‑Century French Studies, vol. 27, n^os 3‑4 (Spring‑Summer 1999), p. 276‑289.

Paule Petitier, « “Mon âme de papier” : Michelet et ses archives », dans Littérature, n^o 175, 2014/3, p. 36‑47.

M. Vercier, « Michelet, journal de voyage et journal intime », dans Victor Del Litto (dir.), Le Journal intime et ses formes littéraires, Genève, Droz, 1978, p. 49‑59.