Leiris, Michel
Dans un passage de son livre À cor et à cri, Michel Leiris se compare à un résistant sur le point d’être torturé, qui parle sans arrêt pour éviter de céder à ses bourreaux. « Écrire, écrire, écrire, afin d’échapper à ce qui me torture », note‑t‑il à propos de lui‑même, avant de préciser qu’il s’agit avant tout pour lui de donner forme à une vérité qui l’oppresse. Il y a peut‑être là, chez cet écrivain qui aimait les allégories et les mises en abyme, l’une des formulations les plus justes de sa façon particulière d’être au monde et de sa relation aux mots.
Cet homme torturé n’en a pas moins été partie prenante des expériences artistiques […]
Bibliographie
Nathalie Barberger, Michel Leiris. L’écriture du deuil, Villeneuve‑d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1998.
Philippe Lejeune, Lire Leiris. Autobiographie et langage, Klincksieck, 1975 (épuisé mais disponible sur le site www.autopacte.org).
RITM, no 31, « Michel Leiris ou De l’autobiographie considérée comme un art », Philippe Lejeune, Claude Leroy et Catherine Maubon (dir.), Université de Paris X, Nanterre, 2004.
Annie Pibarot, Michel Leiris. Des premiers écrits à « L’Âge d’homme », Théétète, 2004.
Guy Poitry, Michel Leiris. Dualisme et totalité, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 1995.
JeanJacques Queloz, Pour une poétique de Michel Leiris. « À cor et à cri » : du journal à l’œuvre, Honoré Champion, 1999.
Pibarot Annie, « Leiris, Michel », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 490-492, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/leiris-michel, page consultée le 23/12/2024.