Caractère fondamental de quelqu’un, qui fait sa singularité, l’identité est au fondement de l’autobiographie. Ne serait-ce pas là que la littérature la cerne le mieux parce qu’elle l’explore hors des inventions de la fiction ? Mais aussi parce que l’autobiographie fait converger l’auteur, le narrateur et le personnage, imposant un sentiment d’unité nécessaire pour penser l’identité ? Mais le « même » est un leurre fragile puisque l’autobiographie résulte d’une perception subjective de soi par soi dans un récit rétrospectif. Voilà ce qui sépare l’auteur, le narrateur et le personnage, et fait de l’autobiographie non seulement un récit de soi par soi mais aussi un récit de soi […]

Bibliographie

Jean-Pierre Carron, Écriture et identité. Pour une poétique de l’autobiographie, Bruxelles, Ousia, 2002.

Philippe Lejeune, Le Pacte autobiographique, Seuil, 1975.

Paul Ricœur, Temps et récit 3. Le Temps raconté, Seuil, 1985.