France, 1914‑1918

Ouvrant l’« ère du témoin » (L’Ère du témoin, Annette Wieviorka, 1998), la Grande Guerre a donné lieu à de multiples formes d’écritures de soi : carnets de guerre, correspondances, témoignages, Mémoires, récits autobiographiques, récits de deuil, récits de filiation. Malgré le propos de Walter Benjamin dans « Le Narrateur » (1936), selon lequel les combattants seraient revenus « muets » du front, on assiste au surgissement massif d’une écriture à la première personne, d’autant plus frappante qu’elle est souvent le fait d’êtres qui avaient peu l’habitude d’écrire, et surtout d’écrire sur soi. Cette guerre de masse, où fut dépassé un seuil de violence jusque‑là jamais […]

Bibliographie

Nicolas Beaupré, Écrire en guerre, écrire la guerre. France, Allemagne 1914‑1920, CNRS Éditions, 2006.

Jean Norton Cru, Témoins. Essai d’analyse et de critique des souvenirs de combattants édités en français de 1915 à 1928, Les Étincelles, 1929.

Carine Trevisan, Les Fables du deuil. La Grande Guerre : mort et écriture, PUF, 2001.

Clémentine Vidal‑Naquet, Couples dans la Grande Guerre. Le tragique et l’ordinaire du lien conjugal, Les Belles Lettres, 2014.


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Page: 
359-361

Pour citer cet article: 

Trevisan Carine, « France, 1914‑1918 », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 359-361, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/france-1914-1918, page consultée le 06/05/2024.