Érostisme

L’érotisme et l’autobiographie ont ceci de commun qu’ils sont la marque d’une hypertrophie de l’intime, lequel est, étymologiquement, le superlatif de l’intériorité. Voilà qui explique la quantité considérable d’autobiographies qui associent au récit du désir sexuel une double élaboration culturelle et intellectuelle, rendant ainsi compte d’une activité subjective qui renvoie à la conscience individuelle, à l’intériorité, à la singularité, à une prétendue spontanéité du moi. Ainsi la subjectivité de l’érotisme expliquerait sa dimension intrinsèquement lyrique (au sens où l’expression lyrique est une expression de soi à soi sur soi) puis autobiographique. […]

Bibliographie

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire de la sexualité en Occident, La Martinière, 2004.

François‑Ronan Dubois, Introduction aux « Porn Studies », Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2014.

Jean-Louis Flandrin, Le Sexe et l’Occident. Évolution des attitudes et des comportements, Seuil, 1981.

Dominique Maingueneau, La Littérature pornographique, Armand Colin, 2007.


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310-312

Pour citer cet article: 

Hubier Sébastien, « Érostisme », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 310-312, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/erostisme, page consultée le 15/11/2024.