Crime

Le récit du crime est longtemps passé par la plume d’un tiers ; à l’auteur – le mot n’est pas neutre – du meurtre, la société a imposé un médiateur : le greffier du tribunal, le policier, le journaliste. L’aveu est demeuré parole. Certes les Canards sanglants mettaient en scène dans des chansons l’assassin narrant ses exploits, mais à de rares exceptions, il s’agissait de voleurs, brigands de grand chemin aimés et loués ; pour les meurtriers, le silence prime. Parmi les premiers textes connus, il y a les Mémoires de Lacenaire, l’écrivain-assassin du boulevard du Crime. Comme Anne‑Emmanuelle Demartini l’a analysé (L’Affaire Lacenaire, Aubier, 2001), ce récit […]

Bibliographie

Philippe Artières (dir.), Le Livre des vies coupables. Autobiographies de criminels (1896‑1909), Albin Michel, 2000.

Laurence Guignard, Juger la folie. La folie criminelle devant les Assises au XIXe siècle, PUF, 2010.

Dominique Kalifa, L’Encre et le Sang. Récits de crimes et société à la Belle Époque, Fayard, 1995.

Philippe Lejeune, « Crime et testament. Les autobiographies de criminels au XIXe siècle », dans Cahiers de sémiotique textuelle, nos 8‑9, 1986, p. 73‑98.


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Pour citer cet article: 

Artières Philippe, « Crime », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 227, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/crime, page consultée le 05/05/2024.