Confessions (Les) (Rousseau)

Dans son projet que nous disons aujourd’hui autobiographique, Rousseau voyait une forme de Mémoires‑confessions combinant les matériaux d’une plaidoirie, somme toute assez classique, devant la postérité, avec ceux tirés d’une enquête intérieure sans équivalent depuis saint Augustin. Ce projet naît dans les derniers mois de 1761 (la publication de l’Émile s’achève dans des conditions tumultueuses), à la croisée de la demande de ses amis genevois et de son éditeur M.‑M. Rey et de son propre souci de laisser un témoignage de ce qu’il fut, puisqu’il se croit au bord de la mort. Mais alors que ses amis lui demandent des matériaux pour un « éloge », genre on ne peut plus […]

Bibliographie

Pascale Delormas, De l’autobiographie comme mise en scène de soi. Le cas Rousseau, Limoges, Lambert-Lucas, 2012.

Christopher Kelly, Rousseau’s Exemplary Life: The Confessions as Political Philosophy, Ithaca, Cornell University Press, 1987.

Jean Starobinski, Jean‑Jacques Rousseau. La transparence et l’obstacle, rééd. Gallimard, 1971.

Morihiko Koshi, Les Images de soi chez Rousseau. L’autobiographie comme politique, Classiques Garnier, 2011.

Shojiro Kuwase, « Les Confessions » de Jean-Jacques Rousseau en France (1770-1794). Les aménagements et les censures, les usages, les appropriations de l’ouvrage, Honoré Champion, 2003.

Philippe Lejeune, Le Pacte autobiographique, Seuil, 1975.

Jean-François Perrin, Politique du renonçant. Le dernier Rousseau, des « Dialogues » aux « Rêveries », Éditions Kimé, 2011.

Id., Rousseau, le chemin de ronde, Hermann, 2014.


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Pour citer cet article: 

Perrin Jean-François, « Confessions (Les) (Rousseau) », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 212-214, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/confessions-les-rousseau, page consultée le 05/05/2024.