Communisme

L’autobiographie est inhérente au communisme « réalisé » (les soviétismes). Par comparaison avec notre système social, on peut caractériser sociologiquement le soviétisme comme un système que spécifie l’éradication du capital économique comme principe de différenciation sociale (grâce à la propriété dite « collective »), et qui marginalise – du moins dans les premiers temps – le capital scolaire, lui‑même doublement suspect en tant que ressource des anciennes classes dominantes et savoir de légitimation de l’ancienne intelligentsia. C’est la raison pour laquelle ce régime politique dut inventer un nouveau principe orchestrateur des différences sociales […]

Bibliographie

Sheila Fitzpatrick, « Lives under Fire: Autobiographical Narratives and their Challenges in Stalin’s Russia », dans De Russie et d’ailleurs. Mélanges Marc Ferro, 1995, Institut d’études slaves, p. 225‑232.

Jean-Marc Négrignat, Avoir été communiste. Les autobiographies de Koestler, Löbl et Silone, Éditions des archives contemporaines, 2008.

Claude Pennetier et Bernard Pudal (dir.), Autobiographies, autocritiques, aveux dans le monde communiste, Belin, 2002 (contient une liste de 153 titres à caractère autobiographique couvrant la période 1930‑2001).

Id., Le Sujet communiste. Identités militantes et laboratoires du « moi », Presses universitaires de Rennes, 2014.

Brigitte Studer, Berthold Unfried et Irène Herrmann (dir.), Parler de soi sous Staline. La construction identitaire dans le communisme des années trente, MSH, 2002.


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Page: 
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Pour citer cet article: 

Pudal Bernard, « Communisme », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 203-205, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/communisme, page consultée le 05/05/2024.