Aveu

L’aveu est le fait de donner une information sur soi qui n’avait pas été jusque-là révélée, et pour laquelle celui qui avoue prend le risque d’encourir la condamnation ou au moins la réprobation de celui auquel il avoue. Celui qui avoue dit à autrui la vérité sur lui-même et affirme une identité nouvelle en relation avec cette vérité. Il change, ainsi, de statut : il n’est plus le même aux yeux de celui auquel il a avoué ; il se condamne lui-même en sachant qu’il le fait. Celui qui reçoit l’aveu pouvait attendre cet aveu, voire l’exiger ; dans tous les cas, qu’il ait ou non sollicité la révélation, il représente l’instance devant laquelle le sujet a décidé de changer de […]

Bibliographie

L’Aveu. Antiquité et Moyen Âge, École française de Rome, 1986.

Topique : Revue freudienne, no 70, « L’Aveu et la Preuve », L’Esprit du temps, 1999.

Renaud Dulong (dir.), L’Aveu. Histoire, sociologie, philosophie, PUF, 2001.

Michel Foucault, Mal faire, dire vrai. Fonction de l’aveu en justice, University of Chicago Press/Presses universitaires de Louvain, 2012.

Aloïs Hahn, « Contribution à la sociologie de la confession et autres formes institutionnalisées d’aveu : autothématisation et processus de civilisation », dans Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 62-63, juin 1986, p. 54-68.


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Pour citer cet article: 

Braud Michel, « Aveu », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 100-103, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/aveu, page consultée le 15/12/2024.