Autobiographie spirituelle
Selon bien des spécialistes, le christianisme a favorisé la prise de conscience de soi, ce qui va de pair avec les sentiments de responsabilité et de culpabilité. À partir du XIIIe siècle, la confession est la concrétisation la plus évidente de cette dimension spirituelle. Ce besoin d’avouer ses fautes favorise une introspection qui est une marque de l’identité chrétienne. Le discours sur soi se construit autour de plusieurs couples : le fidèle et son confesseur ou directeur spirituel ; le fidèle et son âme ; le fidèle et le Ciel. À la fin du XIVe siècle, la promotion de la devotio moderna, qui refuse la spéculation mystique au profit d’une spiritualité s’attachant à l’exercice des […]
Bibliographie
Stéphane Gomis et Philippe Martin, « L’Écriture du croyant », dans Les Écrits du for privé en France. De la fin du Moyen‑Âge à 1914, Jean-Pierre Bardet et François-Joseph Ruggiu (dir.), CTHS, 2014, p. 223-251.
Philippe Martin, « Se mettre dans la main de Dieu : Jean Delhotel, curé d’Avioth, considère la guerre », dans Religion et piété au défi de la guerre de Trente Ans, Bertrand Forclaz et Philippe Martin (dir.), Presses universitaires de Rennes, 2015, p. 273-286.
Laura Verciani, Le Moi et ses diables. Autobiographie spirituelle et récit de possession au XVIIe siècle, Honoré Champion, 2001.
Martin Philippe, « Autobiographie spirituelle », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 90-92, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/autobiographie-spirituelle, page consultée le 23/11/2024.