L’aphorisme, qui appartient initialement au lexique de la médecine (Aphorismes d’Hippocrate), et renvoie étymologiquement à l’art de « délimiter » ou de « définir », se reconnaît à sa forme résumée. C’est un microgenre très ancien, proche de la sentence, de l’apophtegme et de la maxime, dont on ne le distingue pas toujours clairement. Plusieurs traits permettent d’identifier l’aphorisme et de saisir sa place dans l’écriture de nature autobiographique.
Philippe Moret voit dans la gnomicité, la brièveté et la discontinuité, les marqueurs de ce microgenre. Syntaxiquement l’aphorisme peut se couler dans une phrase simple […]

Bibliographie

Marie-Paule Berranger, Dépaysement de l’aphorisme, José Corti, 1988.

Maurice Blanchot, « La Note, l’aphorisme », dans NRF n^o 16, 1960, p. 479‑483.

Vladimir Jankélévitch, L’Occasion et l’Aphoristique, Bulletin de la Société de Philosophie de Bordeaux, 99, 1975.

Christian Moncelet, Désirs d’aphorisme, Clermont-Ferrand, PFLSH, 1998.

Alain Montandon, Les Formes brèves, Paris, Hachette Supérieur, 1993.

Philippe Moret, Tradition et modernité de l’aphorisme : Cioran, Reverdy, Scutenaire, Jourdan, Chazal, Droz, 1997.

Monique Nemer, « Les Intermittences de la vérité. Maxime, sentence ou aphorisme : notes sur l’évolution d’un genre », dans Studi Francesi, n^o 78, septembre-décembre 1982, p. 484‑493.

La Licorne n^o 21, « Brièveté et écriture », Pierre Testud (dir.), Presses universitaires de Rennes, 1991.