Résumé 

Grâce à la mise au jour et à l’établissement de plusieurs textes inédits, notre thèse propose de considérer les enjeux herméneutiques de l’œuvre de Renée Vivien. Dans un premier temps, le travail propose une étude d’histoire littéraire. Démontrant que les œuvres de jeunesse de Renée Vivien sont le théâtre d’une crise du sujet, la thèse analyse la façon dont les écritures de soi et les écritures lyriques évoluent vers des pratiques propres à interroger et à explorer les problématiques de l’énonciation de soi. La figuration du sujet dans l’écriture lyrique permet ainsi l’expression d’un « je » qui dépasse l’aporie référentielle du « je » autobiographique. Cependant, elle conduit à un interminable processus de construction. De nouvelles stratégies émergent alors au moyen de formes hybrides d’écritures de soi. Circulant entre les plans de la référence, le « je » ainsi énoncé s’appuie sur l’intertextualité et sur l’interdiscursivité. Interpréter cette œuvre en tant qu’elle interroge le sujet permet ainsi d’en saisir les aspects transhistoriques et transdiscursifs. Il apparaît dès lors que l’écriture de Renée Vivien, loin de se limiter à la déconstruction de l’identité genrée, constitue une propédeutique ouvrant la voie vers de nouveaux modes de construction de l’identité.

Lien 

https://www.theses.fr/s224942