Brecht, Artaud, Brook, relecture des textes autofictionnels contemporains à l’aune de leur theatralité, du sens à la spatialité textuelle
Résumé
À travers trois différents axes que constituent le recours aux codes de la théâtralité, les démarches de mise en scène dans un temps de crise et l’exploitation de l’espace, nous souhaitons ici interroger la spécificité des textes dits autofictionnels en ce qu’ils constituent des formes hybrides répondant à une crise de la représentation. C’est à travers ce terme de « représentation » que nous articulerons notre étude. La polysémie de ce terme permettra d’étudier les écritures à la première personne, la théorie théâtrale ainsi que leurs liens dans les œuvres de notre corpus. De cette confrontation, il s’agira de tirer des conclusions quant aux apports mutuels des pratiques romanesques et théâtrales face à la crise mais également d’étudier les rapports entre leurs façons d’y répondre pour mieux appréhender leur statut. Si certaines théories propres au théâtre étaient ancrées, par leur conception, dans une temporalité et un espace précis, le réinvestissement de ces démarches par les écritures du « moi » relève-t-il de la continuation, de l’héritage ou du renouvellement total ?