Les récits de vie à la première personne sont rares en Russie avant le XVIII^e siècle, en raison de la doctrine orthodoxe, où l’individu se doit d’être en retrait par rapport à la communauté. Les écrits hagiographiques (chroniques et vies des saints) constituent l’essentiel de la littérature de l’ancienne Russie ; leur influence se fait sentir dans les récits de vie ou de voyage rédigés en russe à la première personne.

À partir du règne de Pierre le Grand, les contacts s’intensifient avec l’Europe, ce qui suscite l’apparition de récits autobiographiques en langue française, principalement sous forme de journaux de voyage et de chroniques familiales. L’usage du français […]

Bibliographie

Wladimir Berelowitch, « Les Récits des voyageurs russes en France dans la seconde moitié du XVIII^e siècle », dans La Culture française et les Archives russes. Une image de l’Europe au XVIII^e siècle, George Dulac (dir.) et coll., Ferney‑Voltaire, CIEDS, 2004, p. 7‑14.

Caroline Bérenger, « Écrits français de Marina Tsvetaeva », dans Multilinguisme et créativité littéraire, Olga Anokhina (dir.), Louvain‑la‑Neuve, Academia‑L’Harmattan, 2012, p. 29‑39.

Jochen Hellbeck et Klaus Heller (dir.), Autobiographical practices in Russia/Autobiographische Praktiken in Russland, Göttingen, V&R unipress GmbH, 2004.

Elena Gretchanaia, « Je vous parlerai la langue de l’Europe... » La francophonie en Russie (XVIII^e‑XIX^e siècles), Bruxelles, Berne, Berlin, etc., Peter Lang, 2012.

Elena Gretchanaia et Catherine Viollet (éd.), Si tu lis jamais ce journal… Diaristes russes francophones 1780‑1854, CNRS Éditions, 2008.

Cahiers du Monde russe, n^o 50/1, « Écrits personnels. Russie XVIII^e‑XX^e siècles », Catherine Viollet et Véronique Garros‑Castaing (dir.), 2009.