À partir du moment où il fugue de sa ville natale à l’âge de 16 ans, Jean‑Jacques Rousseau n’a cessé de raconter sa vie à tous ceux qu’il rencontrait, en échange du gîte et du couvert ; il suffit de lire la première partie des Confessions pour s’en aviser : M. de Pontverre, Mme de Warens, Mme de Merveilleux, et tant d’autres… Il est un peu comme la Marianne du roman de Marivaux, qui répète elle aussi à qui veut l’entendre le récit de sa jeune vie malmenée, y compris pour plaider sa bonne foi avec larmes quand un ministre s’en mêle. Ce côté romanesque du récit de soi, bien avéré dans la tradition du récit picaresque ou des romans‑Mémoires […]

Bibliographie

Barbara Carnevali, Romantisme et reconnaissance. Figures de la conscience chez Rousseau, Genève, rééd. Droz, 2012.

Christopher Kelly, Rousseau’s Exemplary Life: The « Confessions » as Political Philosophy, Ithaca, Cornell University Press, 1987.

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Morihiko Koshi, Les Images de soi chez Rousseau. L’autobiographie comme politique, Classiques Garnier, 2011.

Philippe Lejeune, Le Pacte autobiographique, Seuil, 1975.

Id., Je est un autre. L’autobiographie, de la littérature aux médias, Seuil, 1980.

Benoît Mély, Jean‑Jacques Rousseau, un intellectuel en rupture, Minerve, 1985.

Jean‑François Perrin, Politique du renonçant, le dernier Rousseau : des Dialogues aux Rêveries, Kimé, 2011.

Id., Rousseau : le chemin de ronde, Hermann, 2014.

Jean‑François Perrin et Yves Citton (dir.), Jean-Jacques Rousseau et l’exigence d’authenticité. Une question pour notre temps, Classiques Garnier, 2015.

Jean Starobinski, Jean‑Jacques Rousseau. La transparence et l’obstacle, rééd. Gallimard, 1971.

Raymond Trousson et Frédéric S. Eigeldinger, Dictionnaire de Jean‑Jacques Rousseau, Honoré Champion, 1996.

Id., Jean‑Jacques Rousseau au jour le jour. Chronologie, Honoré Champion, 1998.

Raymond Trousson, Jean‑Jacques Rousseau jugé par ses contemporains. Du « Discours sur les sciences et les arts » aux « Confessions », Honoré Champion, 2000.