Pathétique
Les Confessions de Jean‑Jacques Rousseau s’ouvrent sur un deuil et marquent l’autobiographie moderne, en son origine, au coin du pathétique, pour ne pas dire du pathos. Quoi de plus émouvant en effet que la figure de l’orphelin malheureux qui écrit : « Je coûtai la vie à ma mère, et ma naissance fut le premier de mes malheurs » ? L’écriture de soi va se développer dans cette tonalité sombre, Rousseau prenant le parti de toujours se présenter comme une victime, à tel point qu’on a perçu dans sa personnalité psychique une tendance très marquée à la paranoïa. On connaît aussi la fameuse formule de Paul-Jean Toulet : « Si les gens heureux n’ont pas […]
Bibliographie
Anne Coudreuse, Le Goût des larmes au XVIIIe siècle, PUF, 1999.
Id., Le Refus du pathos au XVIIIe siècle, Honoré Champion, 2001.
La Licorne, no 43, « Passions, émotions, pathos », Anne Coudreuse et Bruno Delignon (dir.), 1997.
Chantal Thomas, Souffrir, Payot, 2003.
Anne Vincent-Buffault, Histoire des larmes : XVIIIe‑XIXe siècles, Rivages, 1986.
Coudreuse Anne, « Pathétique », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 605-606, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/pathetique, page consultée le 26/11/2024.