Auparavant objet de toutes sortes d’allusions, de représentations pornographiques ou d’indignations vertueuses, l’homosexualité masculine est devenue, selon l’hypothèse avancée par Foucault dans La Volonté de savoir (premier volume de son Histoire de la sexualité, en 1976), l’expression d’un sujet psychologique identifié en tant que tel à partir de la fin du XIX^e siècle : « La sodomie – celle des anciens droits civil ou canonique – était un type d’actes interdits ; leur auteur n’en était que le sujet juridique. L’homosexuel du XIX^e siècle est devenu un personnage : un passé, une histoire et une enfance, un caractère, une forme de vie […]. » Au cours du dernier tiers […]

Bibliographie

Philippe Lejeune, « Autobiographie et homosexualité en France au XIX^e siècle », dans Romantisme, n^o 56, 1987, p. 79‑100.

Michael Lucey, Never Say I: Sexuality and the First Person in Colette, Gide, and Proust, Durham‑London, Duke University Press, 2006.

Suzanne Marson, Le Temps de l’autobiographie. Violette Leduc ou la mort avant la lettre, Presses universitaires de Vincennes, 1998.

Monique Nemer, Corydon citoyen. Essai sur André Gide et l’homosexualité, Gallimard, 2006.

Monique Wittig, « Le Point de vue, universel ou particulier » (1982), La Pensée straight, Balland, 2001, p. 111‑118.