S’il est un genre qui semble devoir exclure a priori la fiction, c’est celui de l’autobiographie. On connaît la profession de foi qui ouvre Les Confessions, texte fondateur de la modernité autobiographique, qui affirme sur un mode n’appelant pas de réplique l’ancrage de l’énonciation dans un discours de vérité. Au parti pris de vérité, lequel peut rester implicite, s’ajoute la coïncidence entre le « je » narrant, le « je » narré et l’identité de l’auteur qui fonde le pacte autobiographique (Ph. Lejeune, 1975) censé garantir pour le lecteur la reconnaissance d’un univers non fictionnel. Ainsi la partition se fait entre des récits autobiographiques, fondant leur narration sur […]

Bibliographie

Vincent Colonna, « L’Autofiction (essai sur la fictionnalisation de soi en littérature) », thèse sous la direction de Gérard Genette, EHESS, 1989.

Autofiction & autres mythomanies littéraires, Tristram, 2004.

« Annie Ernaux ou l’autobiographie en question », entretien avec Philippe Vilain, dans Roman 20‑50, n^o 24, décembre 1997.

Philippe Lejeune, Le Pacte autobiographique, Le Seuil, 1975.

Dominique Viart, « L’Imagination biographique dans la littérature française des années 1980‑90 », dans French Prose in 2000, Michaël Bishop et Christopher Elson (dir.), Rodopi, Amsterdam/New York, 2002.