Écrivain, dessinateur et cinéaste, Jean Cocteau déploie son œuvre polymorphe autour du questionnement identitaire. Son revirement poétique à compter de l’automne 1913, dont rend compte Le Potomak (1919), est fonction d’un retour à soi, qui le confronte à l’emprise de l’invisible, incarné par son ange intérieur (« l’Eugène »), à l’absence de son père, mort par suicide en 1898, et à la complexité de sa personnalité, souffrant de fêlures et de contradictions. L’expression de l’intime adopte chez Cocteau une diversité de régimes langagiers et génériques. Le discours autocentré trouve aussi bien son pendant dans le dessin (Le Mystère de Jean […]

Bibliographie

Claude Arnaud, Jean Cocteau, Gallimard, 2003.

Claude Burgelin, « Cocteau et son journal : le miroir aveugle », dans Lire Cocteau, Claude Burgelin et Marie‑Claude Schapira (dir.), Presses universitaires de Lyon, 1992, p. 31‑45.

Rana El-Gharbie, « Les Journaux de Jean Cocteau », thèse de doctorat sous la direction d’Henriette Levillain, Université Paris‑Sorbonne (Paris IV), 2012.

Serge Linarès, Cocteau. La ligne d’un style, Sedes, 2000.

Françoise Simonet-Tenant, « Cocteau et le Journal d’un film », dans La Revue des lettres modernes, Série Jean Cocteau, n^o 7 : « Pratiques du média radiophonique », Caen, Lettres modernes Minard, 2012, p. 207‑220.

Jean Touzot, Cocteau à cœur ouvert. Les dernières années, Bartillat, 2013.