Théorie critique de l’autobiographie
Faute d’une théorie générale des écritures de soi (voir préface), il est possible de retracer l’histoire de la théorie critique de l’autobiographie dont les étapes sont aujourd’hui parfaitement repérées. Les premières traces en sont à chercher dans les œuvres autobiographiques elles‑mêmes. Dès les premiers textes, un métadiscours s’attache à théoriser le genre pratiqué. Dans le « Préambule de Neuchâtel », Rousseau affirme son projet : « Je serai vrai ; je le serai sans réserve ; je dirai tout ; le bien, le mal, tout enfin », et interroge aussitôt les moyens de cette confession totale : « quel ton, quel style prendre pour débrouiller ce chaos immense de sentiments si divers […]
Braud Michel, « Théorie critique de l’autobiographie », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 777-780, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/theorie-critique-de-lautobiographie, page consultée le 26/11/2024.