Autosociobiographie

Le terme auto‑socio‑biographie (que l’on écrit aussi en un seul mot) a été utilisé pour la première fois par Annie Ernaux pour qualifier sa propre pratique (L’Écriture comme un couteau, 2002). Au-delà, le mot désigne désormais un courant qui s’est développé dans le dernier quart du XXe siècle et qui consiste à lier étroitement le récit d’un devenir individuel aux conditions sociologiques de l’existence du narrateur, en rendant explicite l’articulation entre les deux. La narration biographique devient ainsi le terrain d’une analyse des mécanismes d’adhésion ou de rejet à son milieu. Annie Ernaux a été profondément influencée par la lecture de Pierre Bourdieu : dans […]

Bibliographie

Isabelle Charpentier, « “Quelque part entre la littérature, la sociologie et l’histoire...” L’œuvre autosociobiographique d’Annie Ernaux ou les incertitudes d’une posture improbable », dans Contextes, no 1, 2006.

Annie Ernaux, L’Écriture comme un couteau. Entretien avec Frédéric-Yves Jeannet, Paris, Stock, 2002.

Tiphaine Samoyault, « Mémoire de la trahison (Bourdieu, Depardon, Éribon, Ernaux) », dans La Licorne, no 104, « Le Sens du passé. Pour une nouvelle approche des Mémoires », Marc Hersant, Jean-Louis Jeannelle et Damien Zanone (dir.), Presses universitaires de Rennes, 2013, p. 191-203.


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Montémont Véronique, « Autosociobiographie », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 99-100, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/autosociobiographie, page consultée le 18/05/2024.