Antiautobiographie

En matière d’hostilité, l’autobiographie fut, parmi les écrits à la première personne, amplement précédée par les Mémoires et par le journal intime, dont les critiques négatives sont fort anciennes. Condamnés à titre de réécriture pompeuse et manipulatrice du passé, motivée en priorité à des fins d’autoapologie, les Mémoires ont éveillé de constants soupçons, renforcés par le succès, au XVIIIe et au XIXe siècle, des Mémoires apocryphes ou autres formes romanesques hybrides que les « ateliers de teinture » produisaient en masse à l’époque de Balzac. À cela s’ajouta une certaine dégradation du genre, dont témoigne l’article que Proust a publié dans Le Figaro du […]

Bibliographie

Philippe Lejeune (dir.), L’Autobiographie en procès, Nanterre, Université Paris X, 1997 (en particulier Philippe Lejeune, « Le Journal en procès » et Jacques Lecarme, « L’Hydre antiautobiographique »).

Alain Girard, Le Journal intime, PUF, 1963.

Magdalena Silvia Mancas, Pour une esthétique du mensonge : Nouvelle Autobiographie et postmodernisme, Frankfurt-amMain, Peter Lang, 2010.

Françoise Simonet-Tenant, Le Journal intime. Genre littéraire et écriture ordinaire, Nathan, 2001.

Françoise Simonet-Tenant, Journal personnel et correspondance (1785-1939) ou les Affinités électives, Louvain-la-Neuve, Academia-Bruylant, 2009.


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Pour citer cet article: 

Jeannelle Jean-Louis, « Antiautobiographie », dans Dictionnaire de l’autobiographie, dir. F. Simonet-Tenant, avec la collab. de M. Braud, J.-L. Jeannelle, P. Lejeune et V. Montémont, Paris, Champion, 2017, p. 55-57, en ligne, URL : https://ecrisoi.univ-rouen.fr/dictionnaire/antiautobiographie, page consultée le 18/05/2024.